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Le Chassart, ce n’est pas seulement un genièvre artisanal. C’est un véritable pan du patrimoine belge, profondément enraciné dans la Plaine de Chassart, à Fleurus. Depuis près de deux siècles, ce spiritueux emblématique est le fruit d’un héritage familial et d’un terroir riche en traditions agricoles.

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Des origines agricoles à la distillation traditionnelle (1800–1836)

L’histoire débute au début du XIXe siècle, lorsque Auguste Dumont de Chassart cultive ses terres avec passion et modernité. En 1822, il fonde une première distillerie d’alcool de grains, qu’il annexe à sa ferme. Puis, en 1833, une seconde distillerie voit le jour, avec un moulin à vapeur pour moudre la farine et une éolienne destinée à puiser l’eau de la nappe phréatique. Mais c’est en 1836, année fondatrice, que l’activité prend un nouvel essor avec la création d’une fabrique de sucre de betteraves, une malterie et une machine à vapeur – des innovations techniques majeures pour l’époque.

L’essor industriel et la naissance du genièvre de Chassart (1857–1900)

En 1857, Léopold Dumont reprend les rênes de l’entreprise familiale et fusionne plusieurs distilleries agricoles locales pour fonder une grande distillerie d’alcool de grains. Il érige un épais mur de protection autour du site, ponctué de quatre portes, dont deux majestueuses en briques et calcaire de Ligny : les portes Nord et Sud, devenues l’emblème de la marque. Ces portes figurent encore aujourd’hui sur chaque bouteille de genièvre de Chassart, rappelant l’origine authentique du produit.

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Un site en constante évolution

(1900–1950)

Au début des années 1900, l’activité s’enrichit : une levurerie-distillerie et une vinaigrerie voient le jour à La Plaine Chassart. Une chapelle néo-gothique, dédiée à Saint-Hubert, Saint-Éloi et Sainte-Barbe, est construite au cœur du domaine pour accueillir les ouvriers le dimanche.

En 1927, un château d’eau et une station d’épuration sont installés. Des laboratoires agricoles, liés à l’institut agronomique de Gembloux, permettent des expérimentations avancées sur les engrais et le sucre.

La reconnaissance officielle du genièvre de Chassart

En 1930, la marque « Genièvre de Chassart » est déposée. La distillerie entre ainsi dans l’histoire officielle des spiritueux belges. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la levurerie devient l’une des plus importantes de Belgique.

À partir de 1957, seules les activités liées au genièvre sont maintenues. Le reste de l’industrie (sucrerie, levurerie) s’arrête définitivement.

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Héritage et transmission

(1960 à aujourd’hui)

Dans les années 60, l’activité est rachetée par le groupe Martini, mais l’esprit du Chassart perdure.

Aujourd’hui, même si la production a quitté Fleurus, le genièvre est toujours fabriqué avec les ingrédients de la plaine Chassart avec le même respect du savoir-faire artisanal.

Chaque bouteille de Chassart est un hommage à la terre, aux hommes et aux femmes qui ont façonné cette histoire singulière.

Fleurus : berceau d’un genièvre authentique

À Fleurus, l’histoire industrielle s’écrivait entre les charbonnages et les betteraves sucrières. Quatre cents personnes travaillaient aux établissements de Chassart, ce chiffre grimpant à 750 en pleine saison sucrière.

Aujourd’hui encore, l’héritage de cette époque est mis à l’honneur lors des Journées du patrimoine, avec expositions, témoignages et objets d’époque, rappelant la richesse sociale et culturelle de cette époque.

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